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13 avril 2009 1 13 /04 /avril /2009 12:39
Où la Gestapo fait de l'ombre à la Chambre de commerce franco-arabe
 
La demande a été formulée par des élus du XVIe arrondissement de Paris. Réunis lundi soir en conseil d’arrondissement, ils souhaitent rebaptiser le 93 de rue Lauriston, siège de la Gestapo française sous l'occupation.

Explication: ce numéro déplaît à son actuel locataire: la Chambre de commerce franco-arabe, présidée par Hervé de Charette, qui préférerait que son institution soit hébergée au numéro... 91 bis.

Interrogé par le Parisien, l’ancien ministre des Affaires étrangères d’Alain Juppé et actuel député de Maine-et-Loire déclare: «Le passé de l’adresse m’a tout de suite embarrassé, surtout que je suis responsable d’un organisme franco-arabe. Ma requête partait d’une bonne intention: faire disparaître l’adresse de la honte. Je ne pensais pas déclencher cette controverse.»

Et l'ancien ministre de menacer: «Si l'adresse n'est pas modifiée, on déménage.»

(source Liberation.fr  06/03/2009)
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10 avril 2009 5 10 /04 /avril /2009 23:14
«  Vous, « Français inertes et veules,[…] retournez […] jouir de nouveau médiocrement de richesses misérables[…] et à vos satisfactions dérisoires dont, de toutes façons, vous ne jouirez plus longtemps. Elles vous ont privé de la divine flamme de l’enthousiasme et plongé dans une torpeur dont rien ne saurait plus vous tirer. De vous aussi on dira un jour : “ …ils vécurent sans mériter le mépris, ni sans mériter la louange ; le monde n’en a gardé aucun souvenir… ‘. Le néant a déjà commencé pour vous »  .
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10 avril 2009 5 10 /04 /avril /2009 23:10
32. […] " Ne vois-tu pas qu’ils ont réussi à vicier l’atmosphère que tu respires, à polluer les sources auxquelles tu crois pouvoir encore te désaltérer, à dénaturer le sens des mots dont tu prétends encore te servir ? Voici venue l’heure de la véritable défense passive. Surveille tes barrages contre leur radio et leur presse. Surveille tes blindages contre la peur et les résignations faciles. Surveille-toi. Civil, mon frère, ajuste avec soin ton beau masque de réfractaire ».
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10 avril 2009 5 10 /04 /avril /2009 23:04
Extrait 1
"On a l’impression que les personnes attablées là-haut [à la Tour d’Argent] , consommant les soles et les fameux canards, voient à leurs pieds, comme des gargouilles, l’océan gris des toits sous lesquels vivotent les [autres] . En de telles époques, manger bien et beaucoup donne un sentiment de puissance"

Extrait 2
" Ca fait plaisir de bouffer par ces temps de restriction. Savez-vous ce que j’ai fait tout à l’heure ? Je me suis mis devant une glace et j’ai barbouillé mon visage de foie gras !  (Il pousse de grands éclats de rire.) Encore un peu de cognac ? […] Cigarettes anglaises ? "

"En de telles époques, manger bien et beaucoup donne un sentiment de puissance"
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4 avril 2009 6 04 /04 /avril /2009 18:43
Tous les samedi matin, j'achète quelques légumes frais dans chez un primeur d'Aix en Pce.  L'endroit est fréquenté assez chic, comme le quartier. La semaine dernière, un britannique très chic, éleveur de chevaux de race me passe devant éhontément, le client précédent le lui signale, il fait le sourd, finit tout de même par s'excuser après avoir payé ses achats -devant moi, donc. Je lui réponds "vous êtes simplement mal élevé". Aujourd'hui, toujours devant la caisse enregistreuse, un homme jeune de "bonne" tenue vestimentaire voyant qu'un papier (genre A4, très blanc, pour entourer les fromages) est tombé devant lui, le pousse brutalement du pied. Je me penche, ramasse ledit papier, le pose, regarde ledit Monsieur de bonne extraction. "Ce n'est pas moi qui l'ai fait tomber" me dit-il l'air mécontent. J'éclate de rire "ce n'est pas un raison". Il part. La caissière marmonne, je lui dis "pardon d'avance pour ce que je vais dire… en ce moment, plus ils sont riches, plus ils se comportent mal". Elle sourit "Oui, moi, ils me font peur" (sic). Elle continue "si vous saviez…". "Vous n'imaginez pas comment ils sont". "Vous en pouvez pas savoir comment ils nous regardent". "Ils me font peur", répète-t-elle. Ca me touche, c'est ce que j'ai éprouvé un instant moi aussi. Pourquoi? Qu'est ce qui me fait peur et qui fait peur à cette femme? Peut-être cette  morgue -et surtout ce désormais  subtil et  implicite message  : j'ai de l'argent, beaucoup, je fais partie des classes (très) aisées,  cet argent remplace désormais  cette bonne vieille loi symbolique qui nous demandait -à juste titre- de nous "tenir" quelque soit notre milieu d'origine, selon des fondamentaux que nous avions tous en commun. Terminé. Une loi désormais pour les classes aisées, la leur ; une autre pour la voletaille. C'est cette obscénité peut-être qui fait peur -et le fait qu'ils ne se sentent plus tenus de se soumettre à la loi commune.
A la radio, un ouvrier d'une de ces usines qui profite de la crise pour dégraisser sauvagement a dit hier "ils ont plus que des dollars dans la tronche", "ils ont plus que ça". A chaque fois je me demande par qui ces gens ont été "élevés", dans quelles familles, où on leur transmettait quoi, dans quelles ("grandes") écoles aussi, où on leur a dit quoi?, laissé entendre quoi de la place qu'ils occupaient?  -au point que justement, ils n'estiment plus nécessaire d'être -bien- "élevés".

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16 septembre 2008 2 16 /09 /septembre /2008 21:30


au programme
: "arrestation de résistants, distribution de tickets de rationnement,  contrôle d'identité par l'armée allemande de l'époque (sic), présence de la Gestapo (sic, sic, sic)…"
no comment
(source canard enchaîné)


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10 septembre 2008 3 10 /09 /septembre /2008 22:02
l'autre soir, je lisais "Archanges" de Velibor Colic (ed Gaïa) en vue d'une rencontre avec lui au festival Est-Ouest de Die -qui comme son nom l'indique mêle artistes de l'est et de l'ouest, on y parlera entre autres littérature et guerre- et comme ça, au débotté (orthographe non vérifiée), me souvenir pourquoi j'aime tant ça, parfois, lire ; quand il y a une vraie langue, de quelqu'un d'autre, le bonheur d'être nourrie par une autre langue, une autre façon de faire ses phrases, de mettre les mots ensemble, de les réunir, dont je serais bien sûr incapable et réciproquement. Ca a toujours été ça, depuis le début, entendre le monde qui nous est commun, traduit d'une autre manière -la singularité. Parce que ça me fait venir d'autres pensées, d'autres images ; seule avec ma seule langue pour traduire le monde, c'est effroyablement insuffisant. J'aime que d'autres se mettent à leur table de travail et eux aussi en écrivent un morceau, ça me fait du bien quand ce n'est pas du cliché, du déjà dit, du pipi de chat, de la fausse langue. A quoi reconnaît-on une "fausse" langue d'une "vraie"? Bonne question Watson, trop longue pour être débattue ce soir. Disons pour l'instant que la première je la connais déjà, je l'ai déjà lue et entendue, elle ne me dit rien. La seconde m'étonne, m'oblige à tendre l'oreille, me fait dire "tiens, je n'y avais pas ou jamais pensé", me tend des façons de penser et de voir auxquelles je n'avais jamais pensé. Le plus souvent je me fiche un peu du "thème" (et encore plus du "je t'aime" que certains auteurs entendent sussurer à l'oreille de leur lecteur), c'est juste la langue. Tout ça pour dire que Velibor Colic en a une, justement.
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10 septembre 2008 3 10 /09 /septembre /2008 21:57
mon (très jeune) blog a dormi tout l'été s'il s'était agi de l'hiver, j'aurais pu dire hiverner pourquoi éténer n'existe-t-il pas? question de fond il n'existe peut-être aucune espèce vivante éprouvant la nécessité de dormir tout l'été mon blog n'est peut-êre pas une espèce vivante, c'est d'ailleurs ce que j'ai fini par penser mais un jour par hasard, j'ai découvert qu'il était visité mais le musée était quasi vide, l'été finissant, je vais donc le peupleur (un peu)
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30 mai 2008 5 30 /05 /mai /2008 11:24
Communiqué de la Maison des écrivains et de la littérature Il se confirme (cf. Le Monde, 29/05/08) que, dans le cadre de la loi de « modernisation économique » mise en débat le jeudi 19 mai 2008, les deux députés UMP et NC, auteurs d’un amendement pour mettre fin au prix unique du livre garanti par la loi Lang, maintiennent leur proposition : d’abord rejeté en commission (il prévoyait un droit de solde ramené de 2 ans à 3 mois), cet amendement est donc de nouveau présenté avec un an pour délai de solde. Quoi qu’il en soit, ce projet constitue une attaque sans précédent contre la production littéraire et intellectuelle françaises : ce délai du prix soldé obéit exclusivement à une logique de profit dont on connaît les effets destructeurs. Il a pour seuls bénéficiaires le best seller, la production de masse, les grandes surfaces. Il dévalue le principe de l’à-valoir et menace le droit d’auteur, déjà piètres ressources de l’écrivain. A terme, il condamne à mort la librairie indépendante, seule garante du fonds ; il suicide la création littéraire. Nous affirmons pour notre part que si cet amendement devait être voté, il signerait… une scandaleuse atteinte aux écrivains et à leur oeuvres. Traduction pour les non-initiés : Lorsqu'ils vendent un manuscrit à un éditeur, les écrivains touchent à la signature du contrat, un à-valoir : une somme qui peut varier de zéro à quelques centaines ou plusieurs milliers d'euros en fonction de la notoriété de l'auteur et donc du gain estimé par l'éditeur lorsque le livre sera en vente. Cet à-valoir est ensuite DEDUIT des droits d'auteurs qui sont généralement entre 5 et 10% du prix du livre en fonction toujours de la notoriété de l'auteur ; (5% dans les éditions de poche). En clair, l'auteur touche au mieux deux euros par livre vendu au prix de 20 € et 50 centimes d'euros par poche vendu à cinq euros. Si le livre est soldé, les droits d'auteur diminuent d'autant et donc l'à-valoir diminuera également. Quand tout va bien, un livre (de littérature) se vend en moyenne entre 1000 et 3000 exemplaires, un auteur touche donc en moyenne 2000 à 6000 euros pour un travail qui peut durer un à deux ans, ce qui nous fait un revenu mensuel de…… MAIS selon un article publié sur le site agoravox, la vente moyenne d'un livre de littérature (sans les BD, les livres people, les guides pour maigrir ou guérir du cancer par les plantes de son jardin, etc.) en France en 2007 est de 350 exemplaires. JOker……
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30 mai 2008 5 30 /05 /mai /2008 10:05
Image furtive dans un journal télévisé ce matin : un jeune homme évoque devant Didier Migaud, président (socialiste) de la commission des finances à l'assemblée, la discussion qu'il vient d'avoir avec un membre du gouvernement. Sujet de l'entretien : le paquet fiscal mis en place par Sarkozy au début de son mandat a coûté 16 milliards et en rapportera 9 (si ma mémoire ne me rapporte pas les chiffres exacts, le ratio lui est bien de cet ordre). "Alors?…", demande Migaud, quelle réponse t'a été faite? - "Joker". La réponse du membre du gouvernement fut "Joker" : on s'est plantés, on le sait, mais on ne va pas en faire un fromage. Joker, je passe mon tour. Joker, parlons d'autre chose. La scène se passe sur un trottoir, les deux hommes marchent, Migaud sourit. Quelques milliards ont été passés à la trappe, joker. Ca fait partie du jeu, joker. L'essentiel pour MIgaud à cet instant est peut-être simplement cet aveu implicite. Le rapport de force. Juste un mot. "Joker" vient de "joke", plaisanterie, qui vient lui-même de "jocus", le jeu. A l'origine, le mot désignait "une carte dont la valeur varie au gré de son détenteur", mais aussi un "bouffon".
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