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15 mai 2010 6 15 /05 /mai /2010 11:21

LES GLIÈRES 1944

« Lorsque Tom Morel eut été tué, le maquis des Glières exterminé ou dispersé, il se fit un grand silence. Les premiers maquisards français étaient tombés pour avoir combattu face à face les divisions allemandes avec leurs mains presque nues, non plus dans nos combats de la nuit, mais dans la clarté terrible de la neige. Presque chaque jour, les radios de Londres diffusaient : « Trois pays résistent en Europe : la Grèce, la Yougoslavie, la Haute-Savoie. » La Haute-Savoie, c’était les Glières. Pour les multitudes éparses qui entendaient les voix du monde libre, ce plateau misérable existait à l’égal des Balkans. Pour des fermiers canadiens au fond des neiges, la France retrouvait quelques minutes d’existence parce qu’un Savoyard de plus avait atteint les Glières.… La Milice de Darnand, les troupes italiennes, la police de l’Ovra, n’avaient pas suffi pour venir à bout de ces combattants toujours regroupés. Hitler y mit la Gestapo, et contre nous, la Gestapo pesait lourd. La Gestapo ne suffit pas. De ce qui fut l’épopée des ombres, il ne restera le jour venu que 121 cadavres tués entre les villages, exécutés sur les places ou torturés à mort. « Inutile de reprendre l’interrogatoire des blessés, télégraphie la Gestapo : ces débris sont vides. »[1]

[1] extrait du discours prononcé par André Malraux le 2 septembre 1973 à l’occasion de l’inauguration du Monument de la Résistance érigé par le sculpteur Émile Gilioli sur le Plateau des Glières

 

LES GLIÈRES 2010

Demain, je monte au plateau des Glières rejoindre quelques résistants passés présents et à venir. Je vous emmène. Je vous raconterai

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  • : la litterature contemporaine est un des portails vers le monde contemporain ; litterature comme décolonisation interieure
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